dimanche 18 mars 2012

Paysages 2

Quelques nouvelles photos de la forêt équatoriale :



Un peu de chantier : casser du caillou

Bon, sur un chantier routier il y a de la terre à déplacer mais on rencontre aussi souvent du caillou, matérialisé sous forme de massifs rocheux. En l’occurrence le tracé de notre autoroute traverse plusieurs déblais rocheux qu'il faut parvenir à fractionner puis évacuer. Une fois le massif rocheux découvert de toutes terres l'opération consiste donc a forer dans la roche un réseau de trous verticaux jusqu'à la côte voulue, à y insérer un matériaux explosif (du nitrate au fioul) et à relier les trous entre eux par des cordeaux et une série de détonateurs, destinés à propager l'onde électrique où aérienne déclenchée par le détonateur principal, et ... boom ! L'énergie dissipée fragmente le rocher en blocs d'un diamètre inférieur à 500 mm (dans l'idéal) pouvant être évacués.

Toit rocheux découvert et avant minage

Une foreuse en action

Tir en cours

Résultat d'un tir

Evacuation d'un  déblais rocheux

Résultat presque final !

samedi 17 mars 2012

Malabo

Photos prises durant le transit, avant de prendre l'avion pour Bata, à l'hôtel Ibis de Malabo :

 Malabo 2, le nouveau Malabo

Jardin et piscine de l'hôtel Ibis

Vue d'avion de la ville de Malabo (Copyright Wikipedia)

Au vue de cette photo on remarque immédiatement la faible superficie occupée par cette ville qui est malgré tout la capitale économique et politique de la Guinée Equatoriale. Preuve que ce pays est demeuré dans l'oubli et dans l'ombre de ses voisins Camerounais et Gabonais jusqu'à il y a encore très peu. Après une occupation portugaise (qui vit l'île de Bioko devenir une plaque tournante du commerce des esclaves dans le golf de Guinée) puis espagnole jusqu'à l'indépendance de 1968, le pays est resté très peu développé tant sur un point de vue démographique qu'économique et demeure l'un des pays les plus méconnus du monde.

Photos divers base vie

La base vie désormais un peu plus verdoyante


Sur le trajet du boulot au petit matin (ça vaut presque le RER !)

Le tennis !

Bata

Bata est la capitale de la partie continentale, c'est une petite ville en développement dont on a rapidement fait le tour. Les seuls avantages qu'elle présente c'est qu'on y trouve des supermarchés pour le ravitaillement (pas bon marché) et quelques restaurants et boîtes où sortir. Il y a aussi 2 plages agréables à la sortie de la ville au nord et au sud. L'aéroport est en cours d'extension, il paraîtrait que ses nouvelles pistes seront homologuées pour recevoir l'A380, en attendant il faudrait déjà qu'air-france y attérisse !

Le paseo maritimo, réalisé par Bouygues et inauguré en 2011

La torre de la independencia également inaugurée en 2011

Les faubourgs, depuis l'hôtel Gabriel (hôtel pourri)

La saison des pluies

Comme vous avez pu l'observer sur les courbes pluviométriques annuelles il y a 2 saisons des pluies, une "petite" de fin février à fin juin et une "grosse" de septembre à novembre, on parle de "grosse saison des pluies" car les pluies sont plus abondantes et plus fortes. Il pleut en général en milieu d'après-midi, parfois le soir ou la nuit et les pluies durent rarement plus d'une heure :

Orage en approche





mardi 31 janvier 2012

Un peu de chantier : le terrassement

Le terrassement consiste à déplacer des terres. Pour les néophytes cela peut paraître simple, on se dit qu'il suffit juste d'enlever la terre qui est en trop et de la balancer dans la nature ! Mais en réalité ce n'est pas si simple, cela demande à la fois de la techniques, de l'organisation de l'anticipation et de la coordination.
Ensuite, sans machines il n'y a pas de terrassement et la gestion, la répartition et l'entretien du parc matériel (l'ensemble de toutes les machines) représentent une des clefs d'un chantier de ce type.
Pour mener à bien les travaux de terrassement on utilisera les pelles, les tombereaux, les camions benne, les bulls, les niveleuses (ou grader), les scraps, les compacteurs et les tampings. Je reviendrai plus en détail sur chaque machine dans un titre spécifique.

    3 incontournables du terrassement: la pelle à chenille, le tombereau articulé et le grader

Donc, la première étape du terrassement est le décapage de la couche de terre végétale (matériau non résistant et non réutilisable), ça c'est le boulot du bull. Ensuite ce qu'il faut comprendre c'est que le tracé d'une autoroute n'épouse pas la forme du terrain naturel, surtout lorsque celui-ci est vallonné. Le profil en long doit respecter les normes prescrites et ne pas dépasser une pente limite et un rayon de courbure maximum pour les virages. Il faut donc "couper" les collines et "combler" les vallées ! En d'autres termes excaver les déblais (matériaux situés au dessus de l'arase terrassement) et construire les remblais (matériaux situés en dessous de l'arase terrassement), l'arase terrassement correspondant au niveau fini des terrassements. Les remblais sont constitués des matériaux extraits des déblais et réutilisables (ayant une portance suffisante) + des matériaux provenant d'emprunts lorsque l'on est en déficit de matériaux.

    Excavation d'un déblai

   Portion en cours de terrassement

Petit à petit les pelles à chenilles grignotent les déblais, chargent les matériaux dans les tombereaux qui vont les déverser dans les remblais, là les bulls poussent les tas pour former des couches d'épaisseur régulière, chaque couche étant compacté jusqu'à atteindre le niveau de l'arase terrassement. Les talus (ou les bords) des déblais sont profilés à l'aide de la lame des grader afin d'obtenir une face bien lisse à l'inclinaison voulue (3/2 ou 2/1 selon les cas).